16/10/2024
Viti-Vini, retour sur la conférence co-organisée par le Crédit Agricole du Nord Est et le Club des Entrepreneurs Champenois
De gauche à droite sur la photo : James Dardenne, Hélène Schlichter, David Ménival, Aurélien Lemouton, Luc Dérouillat
Mardi 15 octobre comme lors de chaque salon Viti-Viti, le Crédit Agricole du Nord Est et le Club des Entrepreneurs Champenois se sont à nouveau associés pour l’organisation de la conférence inaugurale du mardi après-midi.
Dans un format table-ronde, la conférence animée par David Ménival, directeur de la filière Champagne au Crédit Agricole du Nord Est, sur le thème « L’avenir de la prestation en Champagne » a réuni :
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Hélène Schlichter, présidente de la section viticole EDT 51, Entrepreneurs Du Territoire 51 pour la prestation viticole
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James D'Ardenne, membre de la section viticole EDT 51 et prestataire viticole depuis de nombreuses années
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Luc Dérouillat, président de la Coopérative du Syndicat Général des Vignerons CSGV
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d’Aurélien Lemouton, directeur délégué de l'Association champenoise de gestion et de comptabilité (AG2C) qui accompagne plus de 1 500 viticulteurs adhérents dans l’Aisne, l’Aube et la Marne.
David Ménival est revenu sur la vendange 2024 en précisant que les relevés organoleptiques annoncent une très bonne qualité des vins malgré une appellation difficile à atteindre du fait d’exploitations toutes plus ou moins impactées par la pression climatique subie au cours de l’année. Les volumes attendus pourront être atteints grâce à l’utilisation de la réserve individuelle, même si certaines exploitations pourraient se retrouver en dessous, malgré tout. Cette situation rappelle celle de 2021 et interroge sur l’avenir quant à l’impact climatique sur les rendements agronomiques.
Concernant la baisse des expéditions en volume, le résultat est selon lui le fait de la stratégie de la valorisation enclenchée depuis 2011 et du contexte géopolitique et économique qui éloigne certains consommateurs du marché du champagne.
Pour lui, cette situation confirme l’enjeu toujours présent de renforcer le statut de vin d’exception pour le champagne. Cela implique une adaptation des offreurs de champagne tant face à la montée en gamme des autres effervescents que face aux attentes des consommateurs. De nombreuses actions vont dans ce sens, tels que le développement de prestations oenotouristiques haut de gamme, la mise en avant de notre inscription au patrimoine mondial de l’humanité ou encore l’offre de nouvelles cuvées sur de nouveaux marchés.
Toutes ces évolutions influencent logiquement les prestations tout au long du processus de production viti-vinicole. Cela est confirmé par les intervenants de la table ronde.
La prestation a toujours existé en Champagne mais il y a une demande grandissante des services, à cause de la division des terres, des problèmes croissants d’embauches ou encore de la professionnalisation des champenois. Pour répondre à cette augmentation de la demande, de nombreux enjeux apparaissent quant à la recherche de main d’œuvre, de transparence de leur activité et de leur montée en compétence. Les prochaines années devraient confirmer ces tendances, les attentes des champenois incitant à toujours plus de transformations des services de prestation.
« Notre volonté est de susciter l’échange sur les enjeux clés de la filière champagne. Ce n’est que collectivement que nous pourrons apporter des réponses pour assurer la réussite de notre produit phare ». a conclu David Ménival directeur de la filière Champagne au Crédit Agricole du Nord Est.